Sécheresse vaginale, les symptômes et le causes Laisser un commentaire

Le vagin est un organe auto-nettoyant qui joue un rôle essentiel dans la santé reproductive et générale. Pour fonctionner correctement, il est crucial que son pH reste équilibré et que sa flore bactérienne ou microbiote vaginal, composée principalement de bonnes bactéries comme les lactobacilles, soit maintenue à des niveaux optimaux. Ces éléments assurent une protection naturelle contre les infections et les déséquilibres. Cependant, divers facteurs peuvent perturber cet équilibre délicat. Cela peut entraîner une sensation de sécheresse vaginale, souvent accompagnée de démangeaisons, d’inconforts, d’irritations, et parfois même d’infections. On vous dit comment éviter ça et garder la santé de votre vagin.

Les causes de la sécheresse vaginale

Le stress

Le stress intervient dans l’apparition d’un grand nombre de problèmes de santé. Il peut être lié à l’apparition d’une sécheresse vaginale par plusieurs effets :

  • Affaiblissement du système immunitaire : le corps ne lutte plus aussi bien contre des infections notamment des infections vaginales ce qui peut donner lieu à une sécheresse vaginale.
  • Rétrécissement des vaisseaux sanguins : c’est ce qu’on peut aussi appeler vasoconstriction. Cela impacte négativement la circulation sanguine et un afflux sanguin insuffisant vers le vagin peut nuire à son hydratation et à la santé de ses tissus.
  • Baisse de la libido : quand vous êtes très stressée, votre corps réagit moins bien aux stimuli sexuels ce qui réduit la lubrification de votre vagin.
  • Grande fatigue : quand vous êtes stressée en permanence, cela affecte votre niveau d’énergie et votre motivation. Du coup, vous pouvez faire moins attention à votre régime alimentaire et votre santé, par exemple en faisant moins de sport et en mangeant plus d’aliments gras et sucrés dans une quête de réconfort. Cela peut malheureusement exacerber votre sécheresse vaginale.

Des produits d’hygiène inappropriés

Nous l’avons dit en introduction, l’équilibre de votre pH vaginal et des bactéries qui peuplent ce petit écosystème est sensible. C’est pourquoi il faudrait éviter un certain nombre de produits notamment :

  • Les produits ayant un pH trop élevé (basique) ou trop bas (acide). Le vinaigre et le bicarbonate sont souvent considérés comme des produits nettoyants naturels. Or, le premier est trop acide et le second basique. Le pH optimal du vagin se situe généralement entre 3,8 et 4,5, ce qui est légèrement acide. Un pH inapproprié peut favoriser la prolifération de bactéries ou de champignons nuisibles.
  • Les produits qui comportent des substances chimiques nocives pour cette zone intime. On compte parmi ceux-là, les agents moussants, les conservateurs ou encore les stabilisateurs. Faites donc attention à la composition des produits que vous utilisez sur cette zone intime et privilégiez des produits et spécialement conçus pour cette zone.
  • Les produits parfumés ou contenant des colorants comme d’innombrables savons, gels douche ou lingettes. Ils sont susceptibles de causer des réactions allergiques mais aussi d’interférer avec l’équilibre fragile de cette zone. Préférez toujours un savon neutre et de préférence, naturel pour votre hygiène intime.

La prise d’antibiotiques

Les antibiotiques, en particulier ceux à large spectre, ont la capacité de cibler et de détruire un large éventail de bactéries dans le corps. Malheureusement, ils ne font pas la distinction entre les bactéries nocives, responsables d’infections, et les bactéries bénéfiques, qui jouent un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre de la flore vaginale. Les lactobacilles, par exemple, sont des bactéries “amies” qui aident à maintenir un pH vaginal acide, créant un environnement hostile aux agents pathogènes. La sécheresse vaginale est une conséquence de cette perte d’équilibre.

Comme nous le verrons plus tard, la prise de probiotiques pendant et après un traitement antibiotique ainsi qu’une bonne hydratation peuvent vous éviter d’en arriver là. Il est important d’en parler à votre médecin traitant ainsi que votre gynécologue pour vous aider à choisir les bons produits pour vous.

Certaines maladies chroniques

Plusieurs maladies chroniques peuvent entraîner une sécheresse vaginale, soit en raison des changements hormonaux qu’elles provoquent, soit en affectant l’afflux sanguin vers les muscles ou les nerfs environnants. Voici quelques exemples de ces maladies :

  • Diabète : Cette maladie peut altérer la circulation sanguine et favoriser les infections à levures, deux facteurs qui peuvent contribuer à la sécheresse vaginale.
  • Hypothyroïdie : Elle ralentit le métabolisme, diminue la libido, et réduit la production d’œstrogènes, ce qui peut entraîner une sécheresse vaginale.
  • Cancer et traitements anticancéreux : Les cancers gynécologiques et leurs traitements, tels que la chimiothérapie et la radiothérapie, peuvent diminuer les niveaux d’œstrogènes et endommager les tissus vaginaux, provoquant une sécheresse.
  • Dépression : Cette maladie affecte de nombreux aspects de la vie, y compris l’activité sexuelle. De plus, certains antidépresseurs peuvent également contribuer à la sécheresse vaginale.
  • Syndrome de Sjögren : Cette maladie auto-immune perturbe le fonctionnement des glandes productrices de larmes et de salive, provoquant ainsi un assèchement généralisé des muqueuses, y compris au niveau vaginal.

Les infections à levure

La sécheresse vaginale et les infections vaginales sont étroitement liées, car l’une peut entraîner l’autre. Les infections à levures peuvent provoquer une sécheresse intime de plusieurs manières :

  • Modification du pH vaginal : Les infections à levures altèrent le pH du vagin, ce qui perturbe sa capacité à produire une lubrification adéquate. Cela conduit à une irritation et à une inflammation, exacerbant la sécheresse vaginale.
  • Douleurs lors des rapports sexuels : Les infections à levures peuvent rendre les rapports sexuels douloureux, ce qui peut diminuer la libido. Cette baisse de la libido peut à son tour réduire la lubrification naturelle du vagin.
  • Inflammation et gonflement des tissus : Les infections à levures provoquent une inflammation des tissus vaginaux, appelée vaginite, qui peut endommager ces tissus et aggraver la sécheresse vaginale.
  • Déséquilibre de la flore vaginale : Les infections à levures perturbent l’équilibre de la flore vaginale, essentielle au maintien d’une lubrification saine.

Alimentation déséquilibrée et tabagisme

Une consommation excessive de sucre peut favoriser la prolifération de certaines levures, notamment Candida albicans, qui se nourrissent de sucre. Il est également important de veiller à ce que votre alimentation soit riche en nutriments essentiels, tels que les vitamines A, C, D, et le zinc, qui soutiennent le système immunitaire. Ces nutriments aident votre corps à combattre diverses infections, y compris celles qui touchent la région vaginale.

Un apport insuffisant en fibres peut déséquilibrer la flore intestinale, ce qui peut à son tour perturber la flore vaginale. De plus, il est conseillé d’éviter les aliments transformés et riches en graisses saturées, car ils peuvent provoquer des inflammations dans l’organisme, créant un terrain favorable au développement d’infections vaginales qui peuvent entraîner une sécheresse vaginale.

Enfin, le tabagisme contribue à la sécheresse vaginale de plusieurs manières. Il réduit la circulation sanguine, affaiblit le système immunitaire en diminuant le nombre de globules blancs, et les produits chimiques présents dans la fumée de cigarette peuvent perturber l’équilibre de la flore vaginale.

La ménopause

Avec la ménopause, le corps féminin connaît un certain nombre de changements hormonaux. Le baisse de production d’œstrogène qui accompagne cette phase de la vie d’une femme est directement impliquée dans la survenue d’une sécheresse vaginale. En effet, L’œstrogène est l’hormone principale responsable du maintien de la lubrification naturelle du vagin, de l’élasticité des tissus vaginaux, et du pH équilibré de cette zone. Lorsque les niveaux d’œstrogènes chutent, les tissus vaginaux peuvent devenir plus fins, moins élastiques, et moins capables de produire du lubrifiant naturel.

Si vous êtes en ménopause, et que vous êtes sujette à une sécheresse vaginale, il est important d’en parler à votre médecin. Il pourra vous conseiller la prise d’un traitement hormonal, d’un lubrifiant intime à base d’eau ou encore d’un hydratant vaginal pour pallier ce problème.  

Symptômes d’une sécheresse vaginale

Voici les principaux signaux d’alerte pour savoir comment reconnaître une sécheresse vaginale :

  • Sensation de sécheresse et démangeaisons : C’est le symptôme le plus caractéristique. Vous pouvez ressentir un manque de lubrification, que ce soit pendant ou en dehors des rapports sexuels, souvent accompagné de fortes démangeaisons.
  • Inflammation et irritation : Le manque d’humidité peut provoquer des rougeurs et des irritations au niveau des muqueuses vaginales, rendant la zone plus sensible.
  • Écoulements vaginaux : Les sécrétions vaginales peuvent changer d’apparence, notamment en termes de couleur ou de consistance, et peuvent parfois être associées à des odeurs inhabituelles.
  • Envie fréquente d’uriner : La sécheresse vaginale peut également affecter l’urètre, entraînant un besoin plus fréquent d’uriner.
  • Douleurs et inconforts : Toute la zone peut devenir douloureuse, non seulement lors des rapports sexuels mais aussi lors de l’insertion d’un tampon, par exemple. Des sensations de brûlure peuvent également être présentes.
  • Infections vaginales à répétition : La lubrification naturelle du vagin agit comme une barrière contre les infections. Sans elle, le vagin devient plus vulnérable aux vaginoses bactériennes et aux mycoses vaginales.
  • Baisse de la libido : En raison des douleurs et de l’inconfort pendant les rapports sexuels, ceux-ci peuvent devenir moins agréables, ce qui peut entraîner une certaine appréhension et une diminution du désir sexuel chez certaines femmes.

Si vous ressentez un ou plusieurs de ces symptômes, il est important de consulter un médecin dans les meilleurs délais pour mettre en place un traitement.

Sécheresse vaginale et sécheresse vulvaire

La sécheresse vaginale est une infection affectant l’intérieur du vagin. La sécheresse vaginale affecte quant à elle, la partie extérieure de l’organe génital féminin aussi connu comme étant la vulve. La vulve comprend les lèvres, le clitoris ainsi que l’orifice vaginal. Les deux peuvent avoir des causes globalement similaires tels que les changements hormonaux, une infection ou la prise d’antibiotiques. Les symptômes peuvent être aussi similaires et impliquent des démangeaisons, des brûlures, parfois accompagnées d’odeurs. Dans le cas d’une sécheresse vulvaire, il est aussi possible que vous puissiez voire les irritations à l’œil nu. Une sécheresse vulvaire peut aussi être causée par des bactéries mais cela n’est pas systématique.

La sécheresse vaginale peut donner lieu à une sécheresse vulvaire en raison du manque de lubrification et de l’irritation qu’elle provoque. La sécheresse vulvaire peut quant à elle exacerber les symptômes d’une sécheresse vaginale déjà présente notamment en amplifiant la douleur et en créant plus d’inflammation.

Nos conseils pour éviter la sécheresse vaginale

Il y a un certain nombre de gestes simples à effectuer pour éviter de souffrir d’une sécheresse vaginale :

  • Porter des sous-vêtements en coton ou en matière naturelle : ils réduisent les risques d’infections car ils atténuent l’humidité et favorisent la respiration de la peau.
  • Bien vous hydrater : cela permet de maintenir l’équilibre hydrique de votre organisme et des muqueuses vaginales.
  • Avoir des produits intimes sains et exempts de produits chimiques agressifs.
  • Avoir une alimentation saine : optez pour un régime alimentaire qui inclut fruits, légumes, protéines et graisses saines notamment les oméga-3 qui contribuent notamment au bon fonctionnement des muqueuses.
  • Bien dormir : bien dormir aide à régénérer les tissus ce qui peut soutenir de façon indirecte votre santé vaginale.
  • Pratiquer la méditation ou d’autres techniques pour gérer votre stress : le stress a une incidence négative sur l’équilibre hormonal et le bien-être général. Veillez donc à pratiquer du yoga, de la méditation et des exercices de respiration pour bien le gérer.
  • Pratiquer une activité physique régulière : le sport aide à avoir une meilleure circulation sanguine ce qui contribue à la santé de votre vagin et à sa bonne lubrification.

Notre sélection de compléments alimentaires pour la sécheresse vaginale

Pour vous aider à retrouver la lubrification naturelle de votre vagin, il est toujours indispensable de consulter un professionnel de la santé. En fonction de la cause de votre sécheresse vaginale, il pourra vous prescrire le traitement approprié. Il aussi indispensable de le consulter avant de prendre un complément alimentaire. Les compléments alimentaires ont avant tout une action préventive et ne peuvent constituer à eux seuls des remèdes.

Bacillus intime

Ces gélules regroupent trois bactéries importantes à l’équilibre du microbiote vaginal : lactobacillus reuteri, lactococcus crispatus et lactobacillus rhamnosus. Ces bactéries permettent d’assurer la fonction auto-nettoyante du vagin et donc à le protéger des infections qui peuvent causer une sécheresse vaginale.

Bacillus acidophilus

Cette bactérie est avant tout utilisée pour aider à maintenir un équilibre des bactéries dans le système digestif. Ceci dit, elle peut aussi être utilisée pour soutenir l’équilibre bactérien du vagin. L’équilibre du microbiote vaginal est indispensable à la prévention des infections. De plus, elle contribue aussi au maintien d’un système immunitaire sain.

L’eau florale d’hamamélis

Elle possède des propriétés anti-inflammatoires et astringentes susceptibles d’apporter un certain apaisement en cas d’irritations. Il est fortement recommandé de l’utiliser uniquement au niveau de la partie extérieure de l’organe génital et non à l’intérieur du vagin. Vous pouvez pour ce faire vous aider d’une compresse ou effectuer un bain de siège tiède.

L’huile essentielle de tea tree

Elle est connue pour être antimicrobienne mais doit être utilisée prudemment. Ainsi, quelques gouttes diluées dans une huile porteuse suffisent pour produire l’effet escompté. Par ailleurs, son utilisation doit encore une fois se limiter à la partie extérieure du vagin.

Secheresse des muqueuses

Ce complément alimentaire regroupe plusieurs plantes bienfaisantes pour la santé vaginale : l’angélique, l’argousier, la sauge, le cassis et le millepertuis. Il s’agit d’un extrait fluide glycériné miellé qui regroupe un maximum de substances actives. Les différentes plantes ont des effets bénéfiques sur l’équilibre uro-génital, l’équilibre hormonal ainsi que la circulation dans les microvaisseaux.

Argousier bio (gemmothérapie)

Il s’insère dans la gamme phyto’gem qui est dédiée à la gemmothérapie. De bourgeons d’argousier bio ont été macérés dans un mélange d’eau, de glycérine et d’alcool afin d’en extraire un maximum de substances actives. Ce complément alimentaire a un certain nombre d’effets bénéfiques sur l’organisme. Il contribue en particulier à la bonne lubrification des muqueuses y compris celle du vagin.

Huiles essentielles cupidon

Ce mélange d’huile essentielles est spécialement conçu pour être diffusé. Contrairement aux autres produits, il a un effet indirect sur la santé vaginale car il est susceptible de stimuler votre libido. Il contient notamment de l’huile essentielle d’ylang-ylang qui en plus d’avoir une odeur florale agréable est connue pour avoir des propriétés aphrodisiaques, de quoi pimenter votre soirées à deux.

Compte tenu de la sensibilité de la zone vaginale, il est important d’effectuer un test de sensibilité en appliquant l’ensemble des produits à utilisation topique au niveau du pli du coude puis en observant les effets provoqués sur 24 heures.

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