C’est une médecine vieille de plusieurs siècles mais qui fait encore des adeptes dans le monde entier. La médecine traditionnelle chinoise connaît un regain d’intérêt ces dernières années. L’une des raisons est sans doute le fait qu’elle ne cherche pas uniquement à guérir des maux mais à permettre d’atteindre bien-être et harmonie avec l’environnement.
Origines et histoire de la médecine taoïste
La médecine taoïste ou médecine traditionnelle chinoise (MTC) est assez méconnue du monde occidental. Pourtant, tout comme la médecine ayurvédique, elle fait partie des médecines traditionnelles les plus anciennes puisqu’elle remonte au Vème siècle avant notre ère.
La médecine traditionnelle chinoise est souvent associée à tort à l’acupuncture. Si cette dernière méthode en fait bel et bien partie, elle représente un ultime recours lorsque les autres solutions échouent à rendre à l’organisme son équilibre naturel.
La médicine traditionnelle chinoise a été quelque peu dévalorisée durant l’ère de Mao et quelques spécialistes de la discipline se sont vus dans l’obligation de quitter la Chine. Ironiquement, c’est aussi ce qui a permis à ces mêmes spécialistes de la faire connaître au reste du monde.
Les principes fondateurs de la médecine traditionnelle chinoise
Il serait difficile de résumer l’ensemble des principes du taoïsme. Le nombre de principe peut varier selon les interprétations mais quoi qu’il en soit, cette médecine doit avant tout être prise comme une autre perception du corps.
La bipolarité INN – YANG
Cette médecine part du principe que tout est question d’équilibre et que de ce fait l’existence de toute chose nécessite l’existence de son contraire. C’est le fondement de toute chose et le tao même, à savoir l’origine de tout ce qui nous entoure chez les chinois, repose sur ce principe. Il est en effet né de l’alliance de ces deux éléments. Il n’est ici pas question d’opposer la yin et le yang mais de créer une parfaite synergie entre les deux.
L’alignement
Cela induit d’abord l’alignement de sa colonne vertébrale. Il convient de toujours adopter une posture droite quelle que soit la situation ou l’interlocuteur. Cela évite de se mettre dans des situations où l’on est plus agressif ou plus craintif car la posture a un effet direct sur l’état d’esprit. D’autre part, cela a pour effet de renforcer la présence et la conscience.
Outre ce sens physique, l’alignement fait aussi référence à l’équilibre du Qi, cette force et énergie vitale à l’origine de tout. Avoir un Qi équilibré permet d’être dans un meilleur état de santé général du point de vue de la digestion, de l’immunité et de la forme générale.
Les 5 éléments et la penta-coordination
Les 5 éléments dont il est question dans la médecine traditionnelle chinoise sont le bois, le feu, la terre, le métal et l’eau. En perpétuel mouvement, ces éléments dépendent les uns des autres et interagissent entre eux. Il y a des relations de contrôle et de dépendance entre eux. Dès lors que l’équilibre est rompu entre l’un de ces éléments, des problèmes affectant les organes peuvent apparaître. On peut aussi considérer que chaque élément correspond à la fois à la période de l’année et à un ensemble d’organes. De façon plus spécifique :
- Le cycle de production est une relation mère-fille qui suit l’enchaînement des organes dans l’année. Si un organe précède un autre alors on le considère comme étant sa mère.
- Le cycle de contrôle (les lignes diagonales) correspond à la dépendance d’un organe vis-à-vis d’un autre. Chaque organe exerce un contrôle sur un autre donné et subit en même temps le contrôle d’un autre organe.
Tout organe qui connaît une perturbation va à la fois affecter l’organe qu’il contrôle ainsi que son organe-fille. On cherchera donc à atteindre l’harmonie en mettant en application la régulation, la tonification ou la dispersion qui servent respectivement à prévenir, tonifier un organe en hypofonctionnement ou remédier à un organe en hyperfonctionnement.
Le Qi et le lien entre corps est esprit
Il s’agit d’une notion centrale dans la médecine taoïste et qui peut être traduite par « énergie ». Il y a d’une part une énergie palpable et concrète qui est la matière et d’autre part, une énergie plus volatile et moins visible qui est le Qi. La respiration et le mouvement sont indispensables pour maintenir le Qi. D’ailleurs, la médecine traditionnelle chinoise considère que la plupart des maladies sont dues à une stagnation du Qi.
Pour assurer la circulation permanente de l’énergie, il est indispensable d’éviter les activités exemptes d’efforts physiques comme rester en face de sa télé ou de son ordinateur. Si la marche et le sport sont vivement conseillés, il n’est pas pour autant nécessaire de s’adonner à des activités sportives. Toute activité manuelle (comme le bricolage ou le jardinage) va assurer la mise en circulation du Qi. On peut aussi stimuler le Qi sur le plan émotionnel surtout en suivant le principe « donner et recevoir », autrement fit en partageant des émotions positives ou des biens matériels autour de soi.
Etre dans le bon état d’esprit
La médecine traditionnelle chinoise valorise beaucoup l’intuition. Il est impératif de faire confiance à cette petite voix qui bien souvent, ne nous veut que du bien. Par ailleurs, pour se rapprocher davantage de son intuition, il convient de s’éloigner de tout ce qui peut lui faire barrage comme l’éducation et les croyances.
En outre, il ne faudrait pas se laisser diriger par son égo. L’échec et la perte sont des options dont on doit être conscients et qu’il faut accepter. En somme, la vie ne doit pas être abordée comme une guerre car la médecine taoïste privilégie davantage la paix et l’harmonie. Il est aussi indispensable d’accepter les problèmes auxquels on fait face comme partie intégrante de la vie. Nous avons tendance à trop amplifier les problèmes de la vie courante ce qui engendre son lot de stress et de tristesse parfois. La médecine taoïste invite à ne pas accorder trop d’importance à ces problèmes et à se focaliser sur l’essentiel.
Enfin, il ne faudrait pas se laisser dominer par ses émotions. Dans le cas où une personne adopte un mauvais comportement, il faudrait essayer de comprendre ses motivations et l’origine de son comportement plutôt que de se laisser envahir par la colère.
Les règles à appliquer pour traiter un déséquilibre dans l’organisme
Avoir une bonne hygiène de vie et s’aider de plantes médicinales (diététique et pharmacopée chinoises)
D’après les chinois, tout être humain est en mesure de vivre 120 ans dès lors qu’il maintient son équilibre naturel par une bonne alimentation et une bonne gestion de ses émotions. En effet, la médecine traditionnelle chinoise est avant tout dans la prévention et considère que l’origine de toute maladie tend davantage à être psychologique que physique.
L’autre volet important de la médecine traditionnelle chinoise est bien entendu sa pharmacopée. Elle est d’ailleurs considérée comme l’outil le plus puissant à la fois pour prévenir ou guérir un large éventail d’atteintes. On y recense plusieurs centaines de plantes médicinales dont 300 qui sont couramment utilisées. Les bienfaits de quelques plantes ont été confirmés par la médecine moderne. On croise quotidiennement certaines des plantes de cette pharmacopée comme la verveine et la réglisse. D’autres en revanche sont totalement méconnues en Europe. Par conséquent, la prudence est de mise comme avec toutes les plantes médicinales en général.
La principale différence avec la consommation des plantes médicinales en Occident et en Chine est que dans la médecine taoïste, on s’appuie essentiellement sur l’action combinée de plusieurs plantes. En revanche, dans notre herboristerie, on a davantage à miser sur une seule substance active ou une seule plante pour remédier à un mal.
Le Qi gong
Pour le néophyte, il peut être assez difficile de faire la distinction entre le Qi Gong et le tai chi. Il faut dire que les pratiques présentent certaines similarités au niveau de la lenteur et de la précision des mouvements ainsi que de l’importance de la respiration. Pourtant ce n’est pas tout à fait la même chose car le Tai Chi se pratique essentiellement debout là où le Qi gong comporte des mouvements nécessitant un peu plus de souplesse.
Comme le tai chi, son principal but consiste à faire circuler l’énergie dans l’organisme et à favoriser l’équilibre de l’organisme. Cela a donc avant tout une action préventive et aide l’organisme à se guérir par lui-même. Il aide à combattre anxiété et angoisse en invitant à la méditation et à la sérénité (il aide à faire baisser le taux de cortisol et la tension artérielle) mais agit aussi de façon significative sur la souplesse.
La respiration, la relaxation et la méditation
On a vu que contrôler ses émotions et être positif en toute circonstance a la plus haute importance dans la médecine traditionnelle chinoise. Mais concrètement, comment parvenir à cet état de détente et de relaxation ?
Comme vu précédemment, la posture joue un rôle de premier plan dans la médecine taoïste d’abord parce qu’en alignant sa colonne vertébrale, c’est le corps qui retrouve son équilibre mais aussi parce cela aide à retrouver la sérénité et à éloigner colère et agressivité.
Faire des exercices de respiration est d’une grande utilité pour renouer avec le calme et la sérénité. On s’appuiera alors sur la respiration abdominale qui consiste à prendre de très longues inspirations suivies de très longues expirations. Si la respiration abdominale est importante en médecine taoïste c’est aussi et surtout parce qu’elle permet d’atteindre les cinq organes fondamentaux de cette médecine à savoir le foie, la rate, le poumon, les reins et le cœur. De plus, elle est considérée avec le chant et le cri (dans un endroit isolé bien entendu) comme un moyen d’expurger ses tracas.
Cette médecine défend aussi le principe selon lequel l’observation de la nature peut nous aider à grandir et à apprendre. Elle nous invite donc à la regarder longuement et à méditer en sa compagnie. Un autre point évoqué précédemment est la nécessité d’accepter les expériences négatives de la vie et pour cela, l’humour peut être une arme de taille. La médecine taoïste nous incite en effet à user d’humour pour relativiser les épreuves les plus difficiles.
Le tai chi
Le nom complet de cette discipline est Tai Chi Chuan (parfois écrite Tai Ji Quan). Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce sport est directement inspiré des arts martiaux chinois. Son nom pourrait d’ailleurs être traduit par « Combat suprême ». C’est un moine chinois qui est derrière la création de cette discipline. Elle est basée sur une série de 13 mouvements, essentiellement circulaires et exécutés avec lenteur. La pratique a peu à peu gagné en douceur au fil des années pour devenir le Tai chi que nous connaissons aujourd’hui. C’est une pratique qui cristallise l’importance de la lenteur dans le taoïsme car c’est grâce à elle qu’on atteint la pleine conscience et qu’on détecte les blocages de l’organisme.
A mi-chemin entre la gymnastique et la méditation, le tai chi est un sport assez particulier en médecine traditionnelle chinoise car contrairement à certains autres sports, le but n’est pas de faire travailler ses muscles ou de tonifier son organisme (bien que ça puisse y contribuer indirectement) mais de faire des gestes précis qui vont aider à faire circuler le Qi et permettre d’agir sur le bien-être et l’harmonie entre corps et esprit. Ses bienfaits sont nombreux puisqu’il aide à se calmer, à améliorer sa respiration et à consolider muscles et os.
Le Tui Na
Vous commencez à le comprendre, le Qi est plus que fondamental en médecine traditionnelle chinoise et tous les principes sur lesquels elle a été bâtie visent à maintenir son équilibre et à éviter tout déséquilibre. Le Tui Na qui est une technique de massage ne déroge pas à cette règle. Le Tui Na regroupe plus de 300 gestes à effectuer en fonction de la condition physique de la personne, du mal à traiter et de la partie de l’organisme concernée. Il s’effectue essentiellement avec les mains, les doigts ou les coudes mais peut dans certains cas faire appel aux genoux, aux pieds ou même au crâne. Cette technique de massage est considérée comme étant plutôt tonique et permet de traiter douleurs nerveuses et troubles musculo-squelettiques entre autre.
L’acupuncture
Les points de l’acupuncture représentent des points de liaison entre le monde extérieur et intérieur qui vont directement agir sur l’énergie et aider à retrouver un équilibre. Cette énergie passe par ce qu’on appelle des méridiens (il y en a 14 en tout dans l’organisme) qui sont des sortes de véhicules de cette énergie interconnectés et connectés aux organes. L’acupuncture consiste à stimuler des points particuliers de l’organisme à l’aide d’aiguilles. Ces points représentent des portes d’entrée vers cette énergie car c’est là qu’elle est la plus dense. Elle peut aussi comprendre la moxibustion qui consiste à stimuler ces mêmes points par la chaleur (que nous verrons plus bas). L’acupuncture peut agir sur 361 points différents éparpillés sur les différents méridiens de l’organisme mais il y en a aussi 48 autres qui ne se trouvent pas sur les méridiens.
L’acupuncture utilisant des aiguilles est la plus courante. La taille des aiguilles utilisées varie en fonction du patient et de l’atteinte à traiter. Elle doit répondre à des normes d’hygiène rigoureuses en France. Elle est souvent utilisée pour traiter des affections comme les stress, les maladies psychosomatiques, les douleurs, les maladies respiratoires, les allergies ou encore les addictions.
La moxibustion
Elle consiste à stimuler par la chaleur différentes zones de la peau. Ces zones-là se trouvent être les mêmes que celles de l’acupuncture. La substance utilisée est appelée moxa. Il s’agit d’armoise qui peut se présenter sous plusieurs formes notamment des bâtonnets ou de la poudre. Le but est de permettre à l’énergie (Le fameux Qi) de bien circuler dans l’organisme et de soulager un certain nombre de maux tels que les troubles cutanés, les troubles digestifs ou encore les douleurs musculaires.
On distingue d’une part la moxibustion directe qui consiste à stimuler directement des points précis et la moxibustion indirecte qui consiste à stimuler ces mêmes points en appliquant la chaleur à une distance donnée des points en question.
Les ventouses
La pratique est en vogue dans le monde du sport de haut niveau et pourtant peu de gens savent qu’elle est vieille de plusieurs siècles. Elle consiste à appliquer des objets en verre et ayant la forme de petits pots sur les zones d’acupression. Une pression est alors appliquée sur la peau soit à froid ou en s’aidant de compresses chaudes.
En plus d’améliorer la circulation de l’énergie, ces ventouses permettent de dilater les vaisseaux sanguins. Cette vasodilatation va accroître la quantité de sang acheminée vers un endroit spécifique de l’organisme. Par conséquent, les muscles se détendent et les douleurs sont réduites. De surcroît, on prête à cette technique tout un tas d’autres vertus notamment des propriétés anti-inflammatoires et drainantes.
Nos produits inspirés de la médecine traditionnelle chinoise
LAPHT Phytofrance a conçu 3 gammes de produits à même de remédier aux déséquilibres intervenant dans l’organisme. Dans chacune des gammes, on retrouve 5 produits différents en fonction de l’organe à traiter :
- Les Pentaophyts tonifiants : à prendre lorsqu’une partie d’un organisme connaît un hypofonctionnement.
- Les Pentaophyts régulateurs : à prendre pour une affection saisonnière ou à titre préventif
- Les Pentaophyts dispersants : ils s’utilisent lorsqu’une partie de l’organisme est en hyperfonctionnement
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